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LES OBJECTIFS DE LA LUTTE CONTRE LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE

La lutte contre le réchauffement climatique passe par une recherche d’autres énergies qui ne soient pas polluantes, mais également une meilleure utilisation de ces énergies, plus rationnelle, plus économique. L’Union européenne s’est fixé comme objectif de réduire son émission de CO2 de 40% à l’horizon 2030, en prenant pour base l’état des choses en 1990. Il s’agit plus généralement de produire autrement, en préservant l’environnement, en diminuant les déchets, en augmentant nos capacités de produire de l’énergie renouvelable, en économisant les ressources, en réduisant la facture énergétique qui, en France, atteint les 70 milliards d’euros. Cet objectif fait appel à des moyens de l’atteindre, et ces moyens passent par la science, et la conduite globale de la recherche scientifique passe par le management.

LA DIFFICULTÉ POUR REMPLIR CES OBJECTIFS

En effet, il ne suffit pas de se fixer des objectifs en se contentant de chimères et de parades, il faut tenir compte des réalités. Et la réalité, c’est ce que nous permettent nos moyens d’agir aujourd’hui. Citons deux exemples.

Premier exemple : une centrale nucléaire, c’est comme une casserole posée sur un feu, cela dégage non pas de la fumée comme une centrale à charbon, mais de la vapeur. De fait, aucune production d’énergie n’est aussi propre. Mais le problème réside dans le danger extrême que fait courir cet outil en cas d’accident, comme à Tchernobyl ou Fukushima, et surtout dans sa production de déchets radioactifs que l’on ne sait pas gérer autrement qu’en les enfouissant. Cet inconvénient majeur étant connu, il reste la fameuse équation d’Einstein, E=mc2 : la matière brisée au niveau atomique dégage une énergie fantastique qui laisse loin derrière elle les performances des autres moyens à notre disposition.

Deuxième exemple : le pétrole, ce n’est pas seulement une énergie, c’est aussi – et l’on a envie de dire, c’est surtout – les matériaux qui sont omniprésents dans notre vie quotidienne, au point que l’on peut dire, comme on a parlé de l’âge de pierre, que nous vivons aujourd’hui dans l’âge du plastique.

De fait, un pays comme l’Allemagne, où l’écologie tient une place importante dans le paysage politique, et qui a été traumatisée par l’accident de Fukushima, a beau avoir surinvesti dans les énergies renouvelables, l’éolien ne fournit que 3% de son énergie, et le solaire 1,3%. C’est que notre science est encore insuffisante pour faire mieux.

LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE CONFIÉE AU GAZ

C’est pourquoi l’on a inauguré une période dite de « transition énergétique » confiée au gaz, moins polluant que les autres énergies fossiles – pétrole et charbon. Comme il arrive souvent quand on fait de la prospective, on croyait naguère qu’il n’y aurait plus de réserves disponibles, mais le progrès dans la prospection repousse à plus de deux cents ans la possibilité d’en extraire, selon l’Agence Internationale de l’Energie.

LE RÔLE DU MANAGER DANS LA TRANSITION ÉNERGÉTIQUE

Tandis que le gaz, donc, doit remplir son rôle de transition, nous partons à la conquête de la croissance verte, et dans le contexte de cette course, non seulement aux nouveaux comportements, mais surtout aux nouvelles technologies, le manager joue un rôle de décision, de coordinateur : il lui faut donc autant de lucidité dans ses conceptions que de foi dans son action. C’est cet esprit qui nous anime à l’ISEADD, un institut-phare dans ce domaine, où l’on allie dans un même programme, par l’alternance, la conception et l’action.