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L’OBJECTIF DU PACTE VERT

L’une des préoccupations majeures de l’Union européenne réside dans sa production de gaz à effet de serre, à vrai dire déjà la plus faible parmi les grandes puissances industrielles, mais les instances officielles voudraient atteindre une situation climatiquement neutre dès 2050.

Rappelons que l’activité économique est dite climatiquement neutre quand elle ne rejette aucun gaz à effet de serre dans l’atmosphère. L’Europe souhaiterait poursuivre dans ce sens et accentuer encore sa position de leader mondial en conduisant notre Troisième révolution industrielle, caractérisée par le nucléaire, la biotechnologie, l’informatique et internet, vers un modèle de fonctionnement non polluant.

La date choisie, 2050, peut sembler ambitieuse : il ne nous resterait donc que trente ans pour atteindre notre objectif. Cela suppose non seulement un gros effort de restructuration chez soi, mais une pression sur les grands partenaires commerciaux que sont l’Amérique du nord et l’Extrême-Orient. Tel est l’enjeu de la fameuse Taxe carbone sur les importations, sorte de droit de douane contrariant le dumping – ou éco dumping – pratiqué par des producteurs extérieurs peu soucieux du respect de nos normes environnementales. On imagine évidemment la tension que le Pacte fait naître au sein de l’Organisation Mondiale du Commerce, dont la raison d’être est de définir elle-même les règles du commerce international.

LE PACTE VERT ET LES DIFFÉRENTES ÉNERGIES

L’effort de restructuration interne fait naturellement surgir la question des énergies auxquelles nous confions notre production. Dans la mesure où, selon l’état actuel de nos compétences techniques, il nous est tout à fait impossible de considérer nos énergies renouvelables comme pouvant rivaliser avec les énergies fossiles, il a bien fallu se résoudre à choisir, parmi ces énergies, la moins insupportable. C’est le gaz qui s’est vu confier cette mission de transition énergétique, parce que le gaz est réputé moins polluant que le charbon.

Mais pour la France, la place que tient le nucléaire complique encore les choses. D’abord parce que, en vertu de la fameuse équation d’Einstein : E= mc², aucune énergie n’est aujourd’hui capable de la même performance. Ensuite parce que, tant qu’il n’y a pas d’accident et que ne se pose pas la question du traitement des déchets, le nucléaire n’est pas polluant, puisque ce n’est que de la vapeur qu’il envoie dans le ciel. Enfin, il faudra bien se dégager des angoisses engendrées par le nucléaire en poursuivant à Cadarache nos recherches sur la fusion, et en finançant la recherche sur la déradioactivation, à propos de laquelle notre physicien prix Nobel Gérard Mourou se veut optimiste. Or, les quarante milliards d’euros de subventions prévus pour aider les secteurs polluants à réussir leur conversion, non seulement sont une somme bien modeste eu égard à l’ampleur du projet, mais en outre se voient expressément interdire de venir en aide à la recherche nucléaire.

Enfin, il convient de rappeler que le pétrole, ce fossile dont on se sert pour l’énergie, est aussi une ressource reine dans notre âge du plastique. Comment sortir de cet âge, bien peu propice à la neutralité climatique ? Question encore sans réponse, qui fait se demander si le Pacte vert saura aller au-delà de l’effet d’annonce.

 

Sources :

 

Qu’est-ce que la neutralité carbone et comment l’atteindre d’ici 2050 ?

Un pacte vert pour l’Europe

 

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