Le Rapport Copernicus 2024 - ISEADD Le Rapport Copernicus 2024 - ISEADD

Gestion et sources des données climatiques du programme Copernicus

Le programme Copernicus est géré par la Commission européenne, en collaboration avec l’Agence spatiale européenne et l’Organisation européenne pour l’exploitation de satellites météorologiques. Dans son dernier rapport annuel, on lit que 2024 aurait battu tous les records de chaleur, avec des températures globales dépassant les prévisions les plus pessimistes. Les données viennent des satellites, des stations météo et des modèles informatiques. Les stations météo, souvent placées près de zones urbaines surchauffées (comme les aéroports, ou les parkings), biaisent les mesures, elles sont donc moins fiables que les satellites. Or, en 2023, le climatologue John Christy a révélé que les données satellites, moins influencées par l’urbanisation, montraient un réchauffement moins prononcé que les chiffres officiels.

Le réchauffement climatique dans une perspective historique

Il ne s’agit pas, naturellement, ni pour lui ni pour personne, de nier le réchauffement, mais de le mettre en perspective dans les cycles climatiques, qui sont souvent oubliés par des acteurs plus intéressés par l’actualité que par l’histoire. La Terre a connu des périodes bien plus chaudes – ou aussi plus froides – sans intervention humaine. Le Moyen Âge a connu un « optimum climatique », avec des vignes en Angleterre et des colonies vikings au Groenland, que l’on appela le « Pays vert », précisément parce qu’il n’était pas aussi blanc et froid que durant les siècles suivants. Pour la petite histoire, on a connu une température maximale de 41° à Poitiers en 1870, alors qu’aucune journée n’y a dépassé 37° en 2024. Plus récemment, les années 30 ont vu des vagues de chaleur comparables, bien avant les SUV et les usines chinoises. Ces cycles, liés à l’activité solaire, aux courants océaniques et aux éruptions volcaniques, montrent bien que le climat change de toute façon, avec ou sans nous.

Enjeux économiques et politiques liés à la transition énergétique

Alors, ceci étant rappelé, l’année 2024 est-elle vraiment exceptionnelle, ou s’agit-il d’un pic naturel dans un cycle plus large ? Les données brutes, quand elles sont non filtrées, nous interrogent. En quelque sorte, nous nous rapprocherions des conditions de l’observation dans la physique quantique, où l’observateur modifie la chose observée. Mais la différence est grande : elle est la différence entre une position d’observateur et une attitude d’observateur, car ce phénomène de transformation est inévitable dans la physique quantique – sans qu’il soit encore possible d’en comprendre le principe – tandis que la réalité du réchauffement actuel devient un thème, moins sensible à l’étude qu’au développement de secteurs économiques particuliers.

La « transition énergétique » ouvre un marché aux éoliennes, aux panneaux solaires, aux batteries, au lithium… Des multinationales comme Siemens engrangent des milliards, d’autant plus aisément qu’elles sont dopées par les subventions publiques. Mais ce qui mérite le plus d’attention est l’impact de cette politique sur l’Afrique sub-saharienne, d’où proviennent beaucoup de nos étudiants et où l’exigence de la « neutralité carbone » empêche des projets d’électrification d’arriver à leur terme, ce qui a pour effet de maintenir une population en pleine croissance dans un état de sous-consommation énergétique.

Or, nous savons que la courbe de la richesse coïncide avec celle de la consommation d’énergie : s’agissant d’un « Continent noir » qui, dans vingt-cinq ans, en 2050, représentera un quart de la population mondiale, avec 2,5 milliards d’habitants, il est probable qu’une nouvelle approche s’imposera à la Commission européenne comme aux autres organismes qui se chargent d’inspirer les politiques en cette matière.