DES RÉVOLUTIONS AVEC UN IMPACT FORT
Dans l’histoire globale du monde, on peut dire qu’il a existé deux grandes révolutions, les autres événements, même importants, restant secondaires par rapport à ces deux-là : la révolution agricole, quand les hommes sont passés d’une économie de prédation par la chasse et la cueillette à une économie de reproduction, et la révolution industrielle quand les hommes ont été capables de transformer la matière.
Sans nul doute, l’industrialisation augmente la valeur ajoutée du travail, mais on sait depuis le début qu’elle présente des risques, depuis les coups de grisou dans les mines de charbon d’autrefois, jusqu’aux accidents industriels graves comme celui de l’usine chimique de Seveso en Lombardie, quand en 1976 l’usine Icmesa laissa échapper pendant vingt minutes dans l’air environnant un nuage d’herbicide contenant de la dioxine, un grave perturbateur endocrinien, touchant notamment la thyroïde : il fallut abattre 77.000 têtes de bétail et décontaminer pendant longtemps plus de 350 hectares.
UNE PRISE DE CONSCIENCE : LE DÉBUT DE LA DÉMARCHE QHSE
Cette catastrophe – mais on pourrait en citer d’autres ailleurs qu’en Europe occidentale – a provoqué une prise de conscience sur la nécessité de veiller à l’environnement, à la santé au travail, à la sécurité, pas seulement dans les quelque 1350 sites classés Seveso en France, mais dans toutes les entreprises. C’est ainsi qu’on a peu à peu élaboré un métier dont la préoccupation s’est étendue également à la qualité au travail, pour prendre ce nom définitif de QHSE : Qualité-Hygiène-Sécurité-Environnement.
En effet, avec le temps, on s’est rendu compte de l’impact que pouvaient produire de mauvaises conditions de travail non seulement sur le travailleur, mais aussi sur le rendement de l’entreprise. Pour ne prendre qu’un seul exemple caractéristique de notre époque, celui du stress au travail, on a calculé qu’il est responsable de la moitié des journées de travail perdues. La baisse de productivité qu’il engendre, les accidents dûs à cette forme particulière de trouble, les soins que l’on doit inévitablement lui apporter, coûtent dix fois plus cher que les grèves de personnel, environ 50 milliards d’euros, à peu près 3,5% de notre PIB. C’est dire l’importance de la démarche QHSE.
LE RÔLE DU RESPONSABLE QHSE
Celui qui, en entreprise, en porte la responsabilité, doit former ses collègues à la prévention des risques et donc au respect des normes à suivre mais aussi à la sécurité des différentes installations de l’entreprise. C’est donc une compétence transversale que la sienne, car elle touche aussi bien le matériel que le psychologique. Le résultat est non seulement une amélioration des conditions de travail, mais en conséquence une meilleure qualité du dialogue social ; et dans ces conditions, l’entreprise devient plus performante. Comme quoi, la prospérité de l’entreprise n’est pas due à la seule production brute de biens ou de services, elle est également liée aux conditions de cette production.
Ce domaine d’expertise et de contrôle, vous pourrez l’acquérir en suivant notre cycle qui lui est consacré.
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